Autrefois lieu de joie et de rire, ce parc d’attraction souterrain est aujourd’hui le repère d’un vieux clown psychopathe…
Après notre expérience du Magicien de Paris, nous voulions jouer la seconde salle de Deep Inside. Je réserve donc sans vraiment faire attention à la thématique, le nom du Palais de l’Horreur ne provoque aucune alerte dans ma tête, exactement comme si j’avais réservé le Palais du Rire. C’est seulement le jour de la réservation qu’un des joueurs de l’équipe tombe sur la description de la salle, et avec sa coulrophobie, commence vraiment à flipper (d’autant qu’un autre copain, l’a jouée il y a quelques mois et lui parle de son presque arrêt cardiaque dans la salle !).
C’est dans une configuration assez inhabituelle de l’équipe que nous nous retrouvons chez Deep Inside. Nous rencontrons notre GM, Hugo, qui nous fait une entrée en matière proche du Magicien de Paris. La librairie qui est visible de la rue n’est qu’une diversion pour cacher l’accès à la citée des Martyrs.
Le Palais de l’Horreur
Un vieux palais du rire abandonné se trouve 30 mètres sous Paris. Il est le repère d’un clown aveugle qui a développé une très grande sensibilité aux bruits…
Notre GM nous recommande de garder le silence le plus possible pour ne pas attirer le clown, puis nous indique l’ascenseur qui nous descend dans la cité souterraine. Un habitant de la cité nous retrouve alors dans les sous-sols et nous accompagne à l’entrée du Palais du rire, représentée par une immense bouche de clown par laquelle nous allons passer. Si le lieu était autrefois joyeux, il est aujourd’hui bien plus effrayant.
La suite des décors est époustouflante. L’univers de la fête foraine est représenté sous de nombreuses formes, toutes aussi crédibles que dépravées, pour des terrains de jeux absolument parfaits pour les joueurs… …mais malheureusement aussi pour le clown. S’il nous laisse tranquille dans les premières minutes de jeu, nous comprenons vite que le moindre bruit est notre ennemi et qu’il va inévitablement venir à notre rencontre. C’est assez étonnant d’ailleurs comme notre équipe de quatre arrive à se regrouper, se compacter même, pour se cacher dans de minuscules placards pour éviter le clown. Cela déclenche vite des fous rires que nous n’arrivons pas à retenir, et va faire de cet escape un mélange étonnant et permanent de frayeurs et de rires.
Les inévitables rencontres avec le clown me font penser aux claqueurs de The Last of Us, ses déplacements ne sont pas tout à fait humains, saccadés, et ses bruits étrangement proches de ceux des infectés au Cordyceps. Puisqu’on est presque dans l’infiltration, à éviter de se faire repérer, je développe des stratégies proches du jeu et j’ai envie de ramasser des objets et les lancer à l’opposé pour attirer le clown aveugle.
Les énigmes sont principalement des mécanismes, des manipulations, leur difficulté est parfaitement dosée pour ne pas nous sortir de l’immersion, tout en nous bloquant suffisamment longtemps pour faire monter la pression. Elles sont parfois nécessaires à la progression dans l’espace du Palais, et parfois juste des épreuves que le clown sadique a inventées pour nous voir souffrir.
Le GM/comédien est omniprésent dans la salle, à la limite du théâtre immersif. Il est à la fois le clown et notre ami qui va nous venir en aide quand nous bloquons. Ses interventions sont parfaites d’un bout à l’autre de l’aventure, jusqu’à la sortie de la salle qui est épique, mémorable.
Assez paradoxalement, nous avons rarement autant ri dans un Escape. Est-ce finalement une salle horrifique ou une aventure comique ? Un mois plus tard je n’ai toujours pas la réponse, mais j’ai par contre la certitude qu’elle entre dans nos coups de cœur !
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Deep Inside.
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Crédits Photos : © Deep Inside
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