Avec la moitié de note équipe toujours en vacances, il n’est jamais simple de nous retrouver pour faire des Escapes. Alors quand le thème est justement des vacances sur un bateau de croisière, on s’y précipite… sans faire attention à la seconde partie du titre.
Si le milieu des Escape Games est aujourd’hui complétement fou, avec plus de 1500 salles sur la France, tout était beaucoup plus calme à la fin 2014 quand Leave in Time ouvrait sa première aventure sur Nantes. A l’époque les enseignes et salles pouvaient presque se compter sur les doigts des deux mains. Quatre ans plus tard, cette même enseigne décidait de s’attaquer à la capitale et d’y ouvrir sa Croisière infernale, et c’est finalement en 2019 que nous avons enfin pu y embarquer.
Alors que Leave in Time a de nombreux scénarios différents sur Nantes, ils ont décidé de tout miser sur la Croisière et de tripler la salle à Paris. Quand nous arrivons, deux équipes sont déjà présentes à l’accueil et le brief initial est fait pour tout le monde en même temps. C’est surprenant et cela devient un peu chaotique quand notre dissipation habituelle reprend le dessus. Mais pas d’inquiétude, il y a bien un Game Master dédié à chaque équipe et c’est Sylvain qui va s’occuper de gérer notre traversée…
La croisière infernale
C’est enfin les vacances de notre équipe, nous sommes à bord d’un paquebot et tout est idyllique, quand subitement les moteurs s’emballent. L’ordre de quitter le navire est donné, sauf qu’au pont inférieur, entre la musique, l’alcool et la drogue, nous n’entendons rien *. Nous découvrons trop tard qu’il n’y a plus personne, comment arrêter les moteurs et rejoindre les derniers canots de sauvetage ?
Nous accédons à la cabine du capitaine et découvrons une chambre bien plus belle que la nôtre. L’espace est vaste et nous retournons la pièce en quelques minutes, mais personne ne nous en voudra puisque le bateau va couler. Si cette cabine est jolie et classique, la suite des décors sera bien plus surprenante, avec de multiples passages secrets très secrets et un nombre étonnant de pièces…
Les énigmes s’enchainent et alternent du très classique et des mécanismes High-tech originaux, les manipulations sont très fréquentes. Nous butons parfois bêtement sur des énigmes simples, même à cinq joueurs. Enfin quatre si on ne compte plus celui qui a enfilé un casque anti-bruit, qui n’entend rien de nos questions et qui s’est enfermé dans un placard tout seul. D’escape en escape, notre équipe transforme de plus en plus l’expérience en véritable GN (jeu de rôle grandeur nature), et chaque habit, chaque élément du décor, chaque objet est utilisé pour se déguiser. Puisque Leave in Time a truffé sa salle d’habits qui ne demandent qu’à être enfilés, aucune raison d’y résister, y compris avec le petit truc important caché au fond d’un coffre-fort, le GM doit halluciner derrière ses écrans ! Au bout d’une demi-heure, l’un de nous ressemble à un vieux clodo atteint du syndrome de Diogène, avec ses multiples couches de vêtements. Cela explique sans doute pourquoi nous ne partageons jamais nos photos de fin de missions.
Un univers aussi marqué se prêterait parfaitement à une ambiance sonore forte, mais malheureusement seules quelques musiques rythment l’aventure. Il n’y a quasiment pas de bruitages en dehors de ceux générés par les mécanismes eux-mêmes. C’est un peu dommage, mais comme le décor est travaillé et colle bien à chacun des espaces du navire, l’immersion est tout de même très bonne.
Après un dernier petit coup de stress lié à la surprise d’une ultime pièce, nous montons dans les canots de sauvetage au bout de 50 minutes. C’est étonnamment le record du mois, nous regardons avec un plaisir sadique le GM effacer et réécrire toutes les lignes pour y insérer Polygamer. Le véritable record est beaucoup plus faible et montre à quel point certaines équipes sont vraiment des malades, et ne doivent sans doute pas aimer se déguiser.
La Croisière infernale est une belle salle, bien conçue et joliment décorée qui renferme de nombreuses surprises. Vu la quantité de choses à y faire, elle est plutôt à réserver aux équipes confirmées.
* Le scénario réel parle d’une perte de connaissance dans la cabine mais nous trouvons notre version bien plus crédible.
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Leave in Time.
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Crédits Photos : © Leave in Time
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