Il n’y a pas que dans l’espace que personne ne vous entendra crier. Vous pourrez hurler dans les cercueils de cet Escape Game, ça ne servira à rien……
C’est notre troisième passage chez Destination Danger, et il semble que cette enseigne n’ait jamais aussi bien porté son nom. Nous ne savons pas grand-chose, mais dès qu’il s’agit de jouer, nous accourons. Cette fois, Fred et Sarah nous ont demandé de ne venir qu’à deux, c’est un peu étrange, normalement les Escape Games se jouent à au moins trois personnes. Ils refusent de nous en dire plus, et nous ne devons en parler à personne, pas même à notre famille ou à nos amis.
Confiants, nous débarquons rue Beccaria, mais tout ne se passe pas exactement comme prévu, nous étions encore une fois surexcités à l’idée de venir, peut-être trop, et un truc à vite dérapé.
Pour vous mettre dans de bonnes conditions pour la suite de cet article, vous allez devoir vous isoler. Essayez de ne pas le lire sur votre portable dans le métro, mais plutôt au calme, vraiment au calme. Si vous avez une cave dans votre immeuble, c’est le moment d’aller y faire un tour. A défaut, vous pouvez vous enfermer dans vos toilettes, mais surtout, n’allumez pas la lumière !
Vous être prêt ? Encore un petit effort. Fermez les yeux, et comptez jusqu’à dix, à voix basse au début, et de plus en plus fort. Demandez de l’aide, criez ! Voilà, vous êtes maintenant comme nous…
Enterré vivant
Sans vraiment comprendre ce qui a pu m’arriver, je suis enfermé entre quatre planches, il fait noir, chaud, et l’oxygène me manque déjà. Des bruits, il y a des bruits, du mouvement, quelqu’un est en train de m’enterrer ! A l’aide, vous m’entendez ? Sortez-moi de là !
Une voix sourde me répond, mais ce n’est pas pour me venir en aide. C’est Toma, mon coéquipier, et il ne sait pas bien non plus où il est. Il semblerait que son sort soit identique au mien. Nous arrivons à communiquer, c’est déjà ça.
Nous n’avons pas grand-chose dans les poches, pas de pelle télescopique, pas de balise de détresse, rien. En fouillant bien, nous tombons sur quelque chose qui pourrait nous aider, si seulement… Une idée se met en place, et nous nous mettons d’accord pour l’appliquer. De toute façon, c’est ça ou attendre qu’il n’y ait plus d’air. Cette idée marque le début d’une course contre la montre, nous communiquons comme nous ne l’avons jamais fait dans une « room », réfléchissons à voix haute, tentons toutes les possibilités. Les énigmes s’enchainent, il y en a beaucoup, le psychopathe qui nous a enterré doit bien rire en surface, à attendre notre mort certaine.
Un événement intervient un peu avant les 60 minutes, mais ce n’est pas suffisant pour que nous puissions sortir. Comme nous avons su rester calme, nous n’avons pas consommé tout l’oxygène, mais les signes de sa raréfaction sont de plus en plus présents. Toujours en vie, nous continuons à réfléchir et c’est au bout de 75 minutes que nous nous libérons, enfin !
Il y a dans cet Escape Game tout ce que nous en attendions, à commencer par de l’immersion, forcément, mais aussi du stress, des bruitages, des énigmes, de la réflexion. Il y a aussi ce que nous imaginions moins avec une histoire cohérente, il y a une raison à notre enterrement, et une logique à notre sortie.
Après tous nos votes, cet Escape Game atypique entre dans la catégorie des « Très bonnes » salles. Evidemment, le public visé est assez restreint, si on retire les joueurs claustrophobes et flippés. La composition de l’équipe est primordiale, si le challenge vous intéresse, réfléchissez vraiment à votre coéquipier. Il est impératif que vous ayez fait beaucoup de salles ensemble, que vous connaissiez sa gestion du stress tout autant que la vôtre. Mais si vous osez, vous n’oublierez pas cette expérience !
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Destination Danger.
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Crédits Photos : © Destination Danger
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