Un petit voyage dans le passé ne se refuse pas, et faute de portail temporel, c’est par la magie d’un Escape Game que nous partons pour le XIVè siècle. Cette taverne médiévale servira peut-être de l’hypocras…
Gamescape est une référence, un ancêtre sur l’échelle de temps des Escape Games Parisiens. Elle fût créée par trois passionnés à une époque plus calme qu’aujourd’hui, quand les doigts de la main suffisaient encore à compter les enseignes, et garde toujours sa très bonne réputation.
Nous avions passé avec succès notre « Entretien avec Gustave Eiffel » à l’automne dernier, une aventure dans un décor début XXè truffé d’énigmes et d’objets qui avait laissé un très bon souvenir à notre équipe. Nous étions donc impatients de retourner chez eux, et quand Irving nous a invités à affronter son Défi de l’Alchimiste, nous avons sauté dans nos plus beaux habits de clochards…
De retour dans les locaux du XIè arrondissement, nous retrouvons un accueil toujours autant agréable, tant par les Game Masters qui nous reçoivent que par la décoration rétro futuriste. Le petit bureau et l’ordinateur quasi « Steampunk » valent à eux seuls le déplacement !
Il y a beaucoup de monde à l’accueil, plusieurs équipes sont en cours de briefing pour leurs aventures, et nous devons patienter pour être plus au calme. Nous en profitons pour discuter avec Alex, notre Game Master, dont la tenue est très étudiée. Et puisque tous les GM sont déguisés, il n’y a pas de raison de laisser les visiteurs dans leurs habits de 2016, une cape couvrira parfaitement nos vêtements anachroniques. L’un de nous reçoit en plus un petit étui contenant 5 fioles qui pourraient bien nous aider.
Nous sommes des sonneurs de cloches, ou clochards, à la fin du XIVè siècle. Sans le sou et sans nourriture, nous avons appris l’existence d’une auberge dont les portes seraient ouvertes…
Défi de l’Alchimiste
Nicolas Flamel, alchimiste bien connu, s’est associé à un aubergiste pour attirer les mendiants en échange de l’improbable secret de la pierre philosophale, mais peu en sont sortis vivants.
Nous accédons à l’auberge les yeux bandés, et sommes accueillis par la voix de Nicolas Flamel qui nous met au défi de résoudre ses énigmes. La pièce est petite, très épurée, seuls quelques meubles en bois sont présents, l’éclairage est neutre. Cela tranche avec l’accueil de l’enseigne qui semble en comparaison beaucoup plus travaillé, six ou sept siècles les séparent et il est sans doute plus facile de faire une belle décoration début XXè. L’immersion est donc faible, et nous devons faire un effort pour nous impliquer.
La fouille paraît plus simple qu’elle ne l’est réellement, il faut s’y reprendre plusieurs fois, et nous passons encore à côté d’objets. Nous tournons un peu en rond, récupérons des éléments disparates mais rien ne nous vient vraiment à l’esprit. Le premier gong retentit dans la pièce, nous sommes enfermés depuis maintenant dix minutes…
Nous arrivons néanmoins à force d’insistance à passer les premières énigmes qui mélangent de l’observation, des mathématiques et de la logique, cela fait presque 200 ans que Leonardo Fibonacci a écrit son «Liber Abaci». Les casse-tête ne sont pas d’une complexité extrême, mais nous avons du mal à nous y intéresser. L’un d’entre eux accuse l’âge de la salle et nous restons bloqués quasiment un quart d’heure dessus alors que nous avons compris dès le départ ce qu’il fallait faire, nous n’en arriverons d’ailleurs pas à bout. Il y a beaucoup de cadenas et de coffres, et une répétitivité un peu lassante. Enfin, la coopération et la manipulation sont quasi absentes.
Les échanges avec le GM se font par des haut-parleurs, mais son aide est très cadrée, comme s’il suivait un script, au point de répéter plus de dix fois la même phrase… L’idée des fioles est bonne, et nous pouvons décider nous même de les ouvrir afin d’obtenir un indice supplémentaire. Chaque fiole ouverte entraine par contre une perte de points lors du décompte final.
Nous échouons sur la dernière énigme, les 6 coups de cloche résonnent et marquent la fin des 60 minutes. Le GM ouvre la porte et nous montre comment résoudre ce fameux problème, nous en avions bien compris le fonctionnement, il est énervant d’être bloqué pour ce que nous considérons comme un défaut matériel ! Assumons notre côté mauvais perdants.
Mais l’essentiel n’est pas dans le succès ou l’échec de la mission, particulièrement dans une room à 10 % de réussite, mais sur le plaisir procuré. Et la déception est là, nous aurions adoré aimer cette salle, en tous cas Toma021 et moi qui avions vraiment apprécié l’Entretien avec Gustave Eiffel. Il nous a manqué à la fois de l’immersion, de l’émerveillement et du fun… Cette salle est pourtant de bonne qualité, elle n’est juste pas adaptée à notre équipe.
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Gamescape.
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Crédits Photos : Les photographies de cet article proviennent de Gamescape, a l’exception de celle de l’accueil
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