Comme les probabilités de croiser un serial killer cannibale sur Paris sont assez faible, nous avons décidé de nous jeter directement dans sa gueule…
Mais comment est-ce possible, cela fait maintenant un mois qu’un Escape Game flippant a ouvert sur Paris et nous n’y sommes pas encore allé ? Nos corps réclament le contact des menottes sur les poignets, les chaines, la gorge nouée, les cris, les cagoules, la peur… Nous n’osons pas nous l’avouer, mais depuis One Hour en 2016, nous recherchons désespérément à revivre ces douces sensations.
You have sixty minutes est en effet une nouvelle enseigne qui a ouvert début juillet. Elle propose une aventure sobrement intitulée « Le cannibale de Paris » et la lecture de l’histoire met l’eau à la bouche.
Le cannibale de Paris
Suite à une dispute, un homme tue sa femme. Il ne sait comment se débarrasser du corps et presque par hasard en goûte un morceau… C’est une révélation et le début d’une série sanglante.
Nous attendons pour une fois patiemment devant la porte de l’enseigne, sur la rue de Maubeuge. Nos quelques coups sur la vitrine ne déclenchent aucune réaction de la part des GM, étrange. Les minutes passent, quand une équipe sort, livide ! De nouveau quelques secondes et la porte s’entrouvre enfin, très légèrement, et dévoile un visage glaçant. Nous voici plongés dans un univers étrange, sombre, violent, est-ce vraiment un jeu ? Mon cerveau hésite, est-ce que pour une fois je ne fais pas un peu trop confiance à un GM que je ne connais pas ? Est-ce que je dois à ce point être soumis et me laisser traiter de la sorte, jusqu’à l’immobilisation sur ce banc inconfortable ? Et si c’était finalement un piège, réellement un piège ?
Nous reprenons nos esprits et commençons le jeu. Nous n’avons pas d’autre but que de survivre, échapper au cannibale en déjouant petit à petit ses pièges vers une improbable sortie. Les premiers espaces plutôt classiques s’ouvrent vers des pièces plus gores, recouvertes de sang. L’atelier sert à préparer les corps, dépecer, découper les victimes. La cuisine monte l’ampleur du savoir-faire du cannibale, et on se demande si le reste de tête dans le frigo n’est pas celui de Maïté. Quant à la suite…
Si l’ambiance est exceptionnelle, les énigmes sont un cran en dessous. Les classiques codes et cadenas sont présents, ce qui parait logique vu le lieu, mais les quelques mécanismes sont un peu artificiels et sans logique apparente. L’un d’entre eux est un peu capricieux, comme à chaque fois que nous le rencontrons dans une salle, et nous tâtonnons. Tout est évidemment fait pour nous déstabiliser et il n’est pas simple de nous concentrer.
L’aide vient d’une ancienne victime qui a réussi à s’échapper. Elle nous accompagne et nous suit étrangement dans notre évasion, plutôt que de prévenir la police. Je ne trouve pas l’idée si bizarre, contrairement à mes coéquipiers. Hormis une aide donnée étonnamment rapidement sur un élément, le reste est bien fait.
Cet escape game est à la frontière du jeu et de la maison hantée. Le cannibale est bien présent et fait ce qu’il faut pour nous effrayer. L’immersion est poussée à l’extrême et certaines équipes risquent de perdre des joueurs en cours d’aventure, prostrés dans un coin de la salle. Ce n’est pas notre cas et nous avons réussi à sortir tous ensemble au bout de 46 minutes, sentir de nouveau l’air et respirer à la surface nous a rarement paru aussi bon. Si vous aimez les ambiances stressantes, nous vous recommandons cette très très bonne salle.
Et une petite préparation ne sera sans doute pas de trop : Comment survivre à une attaque de cannibales ?
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de You have sixty minutes.
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Crédits Photos : © You have sixty minutes
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