Une base nucléaire désaffectée depuis 30 ans, des lampes frontales… Mais où allons-nous une fois de plus sur notre pause du midi ?
Nouvelle visite de l’immense complexe parisien Escape Lab, et après Eclipse VR, la Base B-423, le Secret de Laurence et Alma, voici la Base B-423 ! Il y a comme un truc bizarre dans cette dernière répétition pour un joueur d’Escape Games, puisque les salles ne sont normalement pas rejouables. Mais ce n’est pas l’essentiel de cet article et j’y reviendrai plus tard.
La base est une salle créée par les lyonnais d’Hydre et répliquée ici. Le concept d’Escape Lab est en effet de permettre à des salles de province de s’implanter sur Paris sans devoir louer et gérer des locaux en leur nom propre.
Nous retrouvons Antonin, notre GM, que nous avions déjà croisé dans d’autres aventures et d’autres lieux. Il nous présente la base militaire américaine abandonnée depuis le début des années 90. Si le brief initial mentionnait à tort l’Urbex, puisqu’il fallait faire l’opposé des usages de l’exploration urbaine, ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est une bonne nouvelle, même si c’était un détail…
Nous récupérons notre équipement et partons vers la base.
Base B-423
L’agence Hydre a trouvé le moyen de pénétrer dans le PC Sécurité de cette ancienne base qui abritait un missile nucléaire. Introduisez-vous dans ce lieu…
Le brief est volontairement vague, la mission floue, et c’est à nous de découvrir ce que nous devons réellement y faire. Nous pénétrons par un passage surprenant qui met l’équipe immédiatement dans l’ambiance. La base semble encore électrifiée et c’est dans une demi obscurité que nous entrons, éclairés de nos lampes frontales. Le décor est en béton brut, des armoires électriques et d’autres équipements recouvrent les murs, l’ensemble est cohérent et nous donne bien l’impression d’être dans une vielle base militaire, presque désaffectée. Si cette base était française, il y aurait sans aucun doute un Minitel dans un coin tant les objets semblent sortis des années 70 et 80. Divers bruitages se font entendre, il se passe quelque chose d’étrange ici…
Nous rétablissons l’électricité et commençons à comprendre que nous devons faire vite. Les énigmes sont nombreuses et essentiellement technologiques. La salle n’est pas linéaire, notre équipe se divise en différents postes, mais se retrouve parfois quand la collaboration devient nécessaire. On court, on explique ce que l’on voit, on communique d’un bout à l’autre de l’espace, on coopère, bref, on s’amuse. Une énigme est un peu répétitive, mais s’arrête juste avant de devenir lassante.
Le GM communique avec nous directement via les équipements de la salle, ses aides sont mélangées aux autres messages du système et cela renforce encore l’immersion.
La dernière épreuve est digne d’un Die Hard et provoque une hésitation de l’équipe, est-ce que l’on va vraiment échouer si on se trompe ? Mes coéquipiers n’ont visiblement pas réalisé que nous avions 90 minutes de jeu, et je mets un coup de pression en annonçant 59 minutes ! Ils se décident et nous sortons quelques minutes après l’heure… Cet Escape Game est en effet calibré pour une durée de 60 à 90 minutes, et les actions durant la partie permettent d’augmenter le temps. C’est original et cohérent, l’histoire intègre parfaitement cet élément, même si nous ne le comprenons qu’après coup.
Comme je l’indiquais en introduction, j’ai rejoué cette salle à six mois d’intervalle avec deux équipes différentes. Je voulais en effet depuis plusieurs années voir ce que donnait la rejouabilité d’un Escape Game qui n’était pas prévu pour ça. Je voulais aussi profiter de mon second passage pour résoudre les énigmes auxquelles je n’avais pas participé la première fois. Le résultat est à la fois perturbant et fun, mais il faut être un peu cinglé pour tenter cette expérience. C’est un mélange de retenue pour ne pas spoiler, de plaisir à enfin pouvoir profiter des décors, d’excitation quand on sait que les copains sont proches de la solution, de frustration quand ils tournent en rond… Le plus bizarre est quand les coéquipiers demandent comment nous avions fait la première fois et que je n’en n’ai aucun souvenir, la seule réponse pour ne pas passer pour un débile est qu’ils doivent évidemment trouver seuls…
La Base B-423 est une belle salle prenante, avec largement de quoi occuper les grandes équipes. Elle est prévue pour quatre à sept joueurs et cela se ressent, il y a beaucoup à faire.
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Escape Lab.
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Crédits Photos : © Escape Lab
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