Troisième article sur le Geocaching, cet étrange loisir deviendrait-il une drogue ? Un nouvel élément de réponse est caché dans ce qui suit…
A partir de combien d’article peut-on considérer qu’il n’est plus nécessaire d’introduire un sujet ? Trois semble être un bon nombre, et pour ceux qui se demandent encore ce qu’est le Géobidule, vous pouvez réviser ici.
La société qui gère tout ça vient d’annoncer que la barre des trois millions de caches était franchie, il y a donc trois millions de boites cachées un peu partout dans le monde par plus de 360.000 cinglés (si vous êtes dans ce cas, ne prenez pas mal ce qualificatif, c’est généralement un compliment sur ce blog). Il y a approximativement cinq pourcents des joueurs qui franchissent le pas et décident de cacher des boîtes.
Mais pourquoi se lancer dans la pose d’une cache ? Pourquoi passer du plaisir de la découverte, du jeu, à la création en elle même ? Pour le partage, bien sûr, mais pas uniquement…
La première
Cacher pour la première fois est un peu comme faire de l’Air Guitar pendant un concert, un truc un peu ridicule qui est plus fort que vous. Vous avez déjà trouvé une vingtaine de boîtes et vous vous dites que ça doit être marrant d’en poser une vous-même. Vous résistez encore un peu, mais vous vous surprenez à y penser de plus en plus souvent à chaque promenade, votre regard change, vous étudiez tout sur votre chemin, vous cherchez les meilleurs emplacements, vous êtes mûr. Votre première boîte est enfin cachée, votre descriptif prêt, vous êtes tout fier ! Vous sentez qu’un petit engrenage vient de faire un tour dans votre tête, clic ⚙
Vous n’imaginez pas encore la suite, vous allez bientôt sauter littéralement de joie (pas simple à gérer quand ça vous arrive au bureau devant vos collègues, mais ils doivent déjà vous connaître un peu, non ?). Votre cache vient d’être publiée et moins d’une heure plus tard un «Found it» apparaît, une personne l’a déjà trouvée. Vous ne comprenez pas bien comment c’est possible, si rapidement. Vous allez vite apprendre que des chasseurs sont à l’affut et qu’ils se précipitent dès la parution d’une nouvelle cache !
Vous reprenez le jeu en tant que chercheur, vous découvrez des caches «magiques» posées par des cacheurs plus talentueux les uns que les autres. La vôtre vous paraît alors bien trop classique. Vous pensez pouvoir faire mieux… …et vous en cachez une seconde, puis une troisième… clic, clic ⚙
TFTC
A chaque fois que vous trouvez une cache, vous la signez physiquement sur le logbook, mais aussi virtuellement sur le site ou l’appli avec un petit texte d’accompagnement. Evidemment, à vos débuts vous écrivez un simple «Merci». Vous ne réalisez pas vraiment que le poseur de la boîte est notifié à chaque nouveau log et que votre texte est lu. Vous le comprenez à la réception de votre première notification en tant que cacheur, et la répétition jour après jour provoque une étrange excitation.
Certains logs sont beaux, drôles, travaillés, parfaits et vous avez honte de ce que vous avez pu écrire jusque-là. Vous vous promettez d’y penser lors de vos prochaines caches, et vous vous retrouvez à passer autant de temps à rédiger vos textes qu’à chercher. Sans vous en rendre compte, nouveau tour d’engrenage, clic ⚙
Ce message va s’autodétruire
Si vous avez le malheur d’aimer les énigmes, vous avez déjà dû résoudre des Mysteries, ces caches timides où les coordonnées ne se dévoilent pas au premier regard, ces caches qui se méritent. Vous passez des heures à réfléchir, à calculer, à déchiffrer, à vous documenter et à vous dire que certains créateurs sont encore plus fous que vous ne l’imaginiez. Vous sentez que l’engrenage va encore se mettre en mouvement et que vous êtes foutu. Et si vous en construisiez une, après tout ? clic ⚙
Sauf que pour une Mystery, vous n’allez tout de même pas faire quelque chose de déjà-vu ! Vous y pensez donc sous la douche, dans les transports, à cinq heures du matin quand un bruit étrange vous réveille et que vous n’arrivez pas à vous rendormir. L’idée se met en place, vous commencez à la concevoir, la réalisation est bien plus longue que prévu, et un beau jour elle sort enfin. Une première personne la résout dans l’heure et passe dans la foulée la chercher, suivie par une seconde… Vous retrouvez le plaisir de votre première cache, cette drogue s’immisce de plus en plus en vous. clic ⚙
Vous passez à l’étape suivante et concevez une énigme plus difficile. Vous vous demandez évidemment combien de temps elle va résister, les premières questions d’autres géocacheurs arrivent, allez-vous y répondre et les aider ? Sans doute, votre impatience est bien trop forte.
Mais encore…
Vous avez joué, vous avez créé, vous allez continuer… clic ⚙
(Tout ceci est bien évidemment totalement fictif)
Crédits Photos : © Sébastien Mougey
Tof dit
Je ne vois pas du tout de qui tu parles :-P
Bzh972 dit
Je ne m’y suis pas du tout reconnu. Enfin si, mais seulement au début. Et puis aussi un peu vers le milieu. Et même carrément sur la fin. Clic. :)
Chtigones dit
Tiens, ça me rappelle que j’ai une cache à publier ;-)
smy dit
@Tof De quelqu’un en particulier ? Nooon
@bzh972 On a tous contracté la même maladie
@chtigones Ta 141eme donc… clic clic clic
DJGOUB dit
J’adore … Tomber par hasard sur un article de la fac 12h02 en suivant un autre blog urbex … je découvre cet article sur le GC … au top !!