Première expérience d’un festival international de courts métrages, entre le superbe et l’incompréhensible.
Si je suis un adepte des festivals musicaux depuis des années (pour ne pas dire des décennies), je n’ai que rarement pu assister à des festivals cinématographiques. Mes lointaines expériences étaient les festivals de films fantastiques d’Avoriaz et du Grand Rex, au siècle dernier. Par curiosité et par chance, avec des copains qui habitent Clermont-Ferrand, nous avons pu nous plonger dans trois sessions le temps d’un week-end.
Ce festival de courts métrages est le plus important au monde, et le second festival de cinéma français après Cannes. Il rassemble plusieurs centaines de films (dont 54 pour la sélection française et 80 à l’international pour cette édition), et 165.000 entrées l’année dernière. L’ambiance dans la ville est joyeuse, des milliers de festivaliers se promènent dans les rues, leurs badges d’accès autour du cou, sous le soleil de février. On entend un peu toutes les langues et des queues se forment dans les rues, devant les différentes salles de projection.
Nous assistons aux sessions internationales I1 et I5 et à la française F3, pour un total de 14 films. La différence de niveau est assez étonnante et les courts métrages internationaux sont globalement meilleurs que les français, ils ont sans doute dû passer plus de sélections avant d’arriver à ce festival. Une session de cinq films de suite permet d’avoir cinq fois plus de chance de tomber sur des petites merveilles, mais aussi de risquer d’avoir des réalisations barrées et incompréhensibles. Et dans certains cas, nous nous sommes retrouvés lors du générique de fin dans un état de profonde perplexité, à douter de la santé mentale du réalisateur, ou de la nôtre ! La palme de l’étrange revenant à une animation sous acides ukrainienne et un film sur des chasseurs Grecs où il ne se passe rien pendant vingt minutes. Ce dernier a étrangement remporté le prix spécial du jury.
Les grandes réussites de nos trois séances sont un film néo-zélandais Daniel et un film d’animation français, Mémorable, qui a d’ailleurs remporté deux prix. On peut y ajouter Matriochkas, The Manila Lover, Je finirai en prison et Oslo.
Et entre deux sessions, de nombreux Space Invaders recouvrent les murs de la ville et permettent de belles balades Street Art, dont le sublime Gainsbourg.
Vous trouverez plus d’infos sur le site du festival.
Liste des courts métrages :
I1 : Lefty / Righty (USA), Matriochkas (Belgique), Girl in the Hallway (Canada), Tradition (Allemagne), The Manila Lover (Norvège/Philippines).
I5 : Daniel (Nouvelle Zélande), Oslo (Israël), Kohannia (Ukraine), All the Fires the Fire (Grèce), Je finirai en prison (Canada).
F3 : Disciplinaires, Massacre, Mémorable, Mars Colony
Crédits Photos : © Sébastien Mougey
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