Après le passage de l’homme sur la terre, il ne reste que ruines et désolation. Les animaux ont disparu et l’héroïne d’After Us doit tenter de retrouver leurs âmes.
After Us fait penser dès les premières secondes à un Journey qui se passerait après la fin de Inside, quand il ne resterait plus grand-chose de son monde sombre et dystopique. On y incarne Gaia, une jeune fille blonde éthérée, qui fait repousser l’herbe et les plantes partout où elle passe. Son but est de retrouver l’âme d’animaux éteints pour les ramener à la vie.
Cette fille se déplace un peu comme le personnage de Journey, dans un glissement, un survol quelques centimètres au-dessus du décor. Le monde post apocalyptique qui l’entoure défie nos lois de la physique, des objets de toutes sortes flottent dans l’air et ajoutent une dimension de plate-forme au jeu. En dehors de la glisse, Gaia maîtrise très vite les sauts et les dashs qui permettent de gravir les premiers éléments. Au fur et à mesure de la progression, d’autres compétences entrent en jeu, comme la grimpe. Le monde étant semi-ouvert, on se retrouve malheureusement vite bloqués, à tenter en vain de passer une plate-forme alors qu’on n’a pas encore la compétence pour, tout en ne sachant pas qu’on l’acquerra un peu plus tard (ce jeu n’est pas un Metroidvania, mais par certains aspects il me rappelle ce que je n’aime pas dans ces jeux).
Gaia doit tout au long de sa progression découvrir 100 petites âmes cachées dans le décor, représentées par des sphères lumineuses. Son chant pouvant servir d’indice et disperser dans l’air de petits points incandescents qui flottent dans leur direction. Elle attrape alors ces âmes en projetant son cœur vers elles. A la fin de chaque monde, un animal mort git au sol, dans un halo bleuté. Elle le resuscite, avant de passer au monde suivant.
Assez enthousiaste au début, pour son côté sombre, surréaliste, ses décors immenses et son gameplay très plate-forme, j’ai fini par trouver qu’After Us tournait malheureusement en rond et devenait un peu lassant. Si de nouvelles compétences tentent de varier le gameplay, elles n’y réussissent pas totalement sur la grosse dizaine d’heures du jeu. Certaines phases de combat avec des dévoreurs, des ennemis mi-humains mi-monstres, cassent le coté onirique du jeu et n’apportent pas grand-chose. Le message écologique est aussi un peu trop premier degré.
Néanmoins, After Us est vraiment très beau, son surréalisme rattrape en partie ses défauts, sans oublier quelques fulgurances d’esthétisme et de game design.
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com.
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