D’après un étrange manuscrit, le Nautilus ne serait pas un sous-marin de fiction, mais existerait bel et bien, quelque part au large de l’atlantique sud.
Parfois, l’expérience d’un Escape Game est tellement forte qu’elle nous oblige à bousculer notre planning. Nous n’avons plus alors qu’une urgence en tête, raconter, partager, faire sortir de notre cerveau cette aventure pour enfin pouvoir revivre normalement. Vous nous trouverez sans doute un peu excessifs dans la suite de cet article, mais ce sera encore en dessous de ce que nous a fait vivre la mission Aronnax…
Après 17 mois de travaux et plusieurs mois de beta tests, Unleash Escape a ouvert sa première aventure à l’été 2019. En dehors des infos du site et de quelques échanges avec Loïc, le créateur, nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend. D’autant que la lecture de Vingt mille lieues sous les mers remonte pour nous au moins au siècle dernier.
Notre GM nous conte l’aventure de Louis Aronnax, fils du héros de Jules Verne. L’histoire est très présente, et nous apprenons qu’Unleash a pour objectif dans ses aventures de pousser la narration, afin que l’histoire ne soit pas un simple alibi aux énigmes. Nous le suivons devant l’entrée de la salle, et derrière lui se trouvent à la fois une simple porte et un étrange autre accès. Nous n’écoutons alors plus rien, totalement focalisés, obnubilés par ce que nous venons de remarquer, en espérant que ce ne soit pas un élément de décor…
Nautilus, l’expédition Aronnax
A la mort de Pierre Aronnax, biographe du capitaine Némo, son fils découvre dans le manuscrit original un plan du Nautilus et des coordonnées. Il monte une expédition dont nous faisons partie, et après de longues journées en mer nous abordons enfin le sous-marin.
Les premières secondes de l’aventure nous mettent dans un état d’excitation assez rarement atteint dans un Escape Game. A chaque fois que nos regards se croisent, on découvre dans les yeux de l’autre un mélange d’émerveillement enfantin et d’incrédulité ! Les décors sont simplement inimaginables et les quelques photos de cet article ne seront pas suffisantes pour que vous vous représentiez le résultat. Le moindre centimètre du sous-marin est décoré, chaque nouvelle pièce est plus belle et incroyable que la précédente. Le métal est omniprésent, des lourdes portes jusqu’aux étranges mécanismes des serrures murales. Le nombre d’or n’est pas loin…
Si nous sommes généralement assez peu sensibles à la perfection de la cohérence scénaristique et ludique, nous ne pouvons cette fois qu’en remarquer le travail et ce que cela procure. L’histoire étant très forte et présente, l’inverse aurait d’ailleurs sans doute été pour une fois gênante. Les énigmes sont donc dans le thème et surtout parfaitement dans le déroulé de l’histoire que nous raconte Unleash. La salle n’étant absolument pas linéaire, nous avons soit eu la chance de progresser dans le bon ordre, soit le scénario est parfaitement conçu et maitrisé pour s’adapter aux actions des joueurs.
Les énigmes sont belles, certains mécanismes presque poétiques, et l’on aimerait pouvoir tout faire, tout toucher, tout actionner. La densité du jeu impose néanmoins que notre équipe se répartisse et travaille simultanément. Quand certains peuvent voir un immense mécanisme prendre vie, d’autres peuvent rencontrer un poulpe ! J’ai pour ma part la chance d’actionner un casse-tête et de vivre un superbe voyage dans les bras de Morphée.
L’équipe doit aussi parfois savoir se retrouver pour partager ses découvertes, comme dans tout Escape Game, mais aussi collaborer pour faire face aux caprices du sous-marin. Et cet espace à la fois clos et immense est le théâtre de nombreux rebondissements, de courses, d’aller-retour qui en font une aventure mémorable, rythmée par l’histoire et les échanges avec Conscience, l’assistant d’Aronnax.
L’aventure est calibrée pour 75 minutes et nous quittons le Nautilus au bout de 65 minutes, presque à regret, nous aimerions y rester encore et encore. Le debrief se passe avec Loïc à la fois dans le sous-marin et à l’accueil, puis entre Polygamer dans la rue, par messenger dans la nuit, devant une bière le lendemain, nous n’arrivons pas à nous sortir cette aventure de la tête.
Après tant de compliments, vous comprendrez que l’on classe à l’unanimité Nautilus l‘expédition Aronnax dans nos incontournables. Cette salle mériterait presque que l’on ajoute une nouvelle catégorie, encore plus haut dans le classement !
Cet article a été initialement publié sur polygamer.com, vous pourrez y retrouver les avis des autres membres de l’équipe.
Plus d’informations sur cette salle sur le site de Unleash Escape.
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Crédits Photos : © Unleash Escape
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